Tout Lucien
En concert à Cour-et-Buis
Lucien entre 2 eaux

Les relations avec son épouse, Jocelyne B., deviennent un peu moins conflictuelles. C'est désormais chez elle qu'il pose ses valises quand il vient à Metz. Selon des sources bien informées, bien qu'ils aient partagé parfois le même lit, il n'y aurait pas eu anguille. Mais cela reste à vérifier.

Ecoeuré par le peu d'enthousiasme de ses amis (tous des enc...) pour son projet de résidence-centre de vacances pour personnes âgées, il se met ensuite en tête d'ouvrir un restaurant dans la région messine. Non pas un restaurant comme on en voit partout, avec des gens qui mangent à des tables, mais un restaurant où tous les clients seraient mélangés, où on pourrait trouver une vache qui mange du foin dans un coin de la salle, où Lucien pourrait faire des conneries tous les jours que Dieu fait et où les serveurs viendraient quand on a besoin d'eux. Il organise toute l'affaire et confie à Stéphane V. et Hubert L. le soin de régler les détails: trouver un bâtiment, bien situé et pas cher, rassembler les fonds nécessaires, recruter un chef cuisinier et monter le dossier financier. Pour des raisons qui restent obscures, l'affaire n'a pas pu aboutir.

Pendant le même temps, dans le souci de mieux préparer son affaire, Lucien met fin à son état de S.D.F. et prend en location un coquet petit appartement à Sainte-Colombe, en face de Vienne. Cela lui permet à l'occasion de recevoir ses ami(e)s de passage dans la région. Il se fabrique un nouveau studio d'enregistrement, où trône le vieil Atari qui ne le quitte jamais, et travaille jusque tard dans la nuit à de nouvelles compositions. Jamais en manque de conneries à faire, il lui prend l'idée un beau jour de traverser le Rhône à la nage, avec quelques allumés de son espèce. Et le Rhône à Vienne, c'est moins froid mais c'est beaucoup plus large qu'au pied du Saint Gothard. Emporté par le courant, il atteint l'autre rive pas très loin de Valence. Enfin, pas très près non plus si on veut être honnête.

La fille du Nord

C'est à cette époque qu'il se lie d'amitié avec une demoiselle messine, Annette P., qu'il avait eu l'occasion de rencontrer à quelques occasions dans le passé. Il entretient avec elle une correspondance très nourrie qui, espérons-le, pourra être publiée un jour. Entre deux lettres, il descend faire un tour au bar qui se trouve au pied de son immeuble. C'est là qu'il fait la connaissance de nouveaux musiciens avec lesquels il commence à répéter. Toujours plus professionnel, il intègre des choristes dans son groupe, trois jeunes lyonnaises qui rêvent de monter sur les planches : Amélie, Monique et Sylvie. Pour rôder sa nouvelle formation, il se produit dans les salles de la région (la Cave à bières à Vienne, chez Robert à Lyon...) puis commence à enregistrer quelques chansons pour le nouvel album qu'il prépare.

Mais il s'est fixé un autre grand défi: le Festival des Fous de Cour-et-Buis. Dans l'immense Palais des Sports de la ville, il compte bien rééditer, en plus grandiose, le succès du premier Festival qu'il avait organisé au Gontard. Le groupe Westinghouse, que son fils Thomas lui a fait connaitre, fait tout exprès le voyage depuis Metz. De leur côté, les lyonnais préparent dans la fièvre une chorégraphie du feu de Dieu, sur un succès musical du moment fort heureusement oublié depuis. Les amis du Gontard sont tous là, et aussi quelques messins en ordre dispersé. Malheureusement, une grève des personnels navigants d'Air France suffira pour que cette superbe organisation tombe à l'eau. Le public n'est pas au rendez-vous et les rares spectateurs présents déambulent dans la salle en se demandant s'ils ne se sont pas trompé de date. Fiasco immérité qui n'empêchera pas Lucien de se produire devant un petit groupe en délire. "The show must go on" dira-t-il avec son accent inimitable.

Malgré ce demi-succès, Lucien sort un nouvel album à l'automne 1997: "Les moins pires", (ci-contre un projet de pochette qui n'a pas été retenu). Celui-ci sera diffusé sous forme de CD, grâce à l'intervention et à l'insistance de Gilles K., magicien des tables de mixage 128 pistes qui exerce son art au Grand Duché. Le disque remporte aussitôt un succès foudroyant. Lucien le distribue sous son propre label par l'intermédaire d'un réseau de distribution très efficace : d'abord les parents et les amis, puis les amis des parents et les parents des amis, puis... etc. Pour la sortie de l'album, un méga-concert est organisé à Metz dans une salle du quartier du Sablon, où des centaines d'inconditionnels vont faire un accueil triomphal à celui qu'ils considèrent un peu comme un enfant du pays.

Et puis, lassé de courir l'Europe sans pouvoir se poser et constatant que, bien avant la date prévu, le bogue de l'an 2000 s'est installé dans la société Itron, Lucien se fâche avec son employeur et décide de le licencier.


La véridique histoire de Lucien Grodard,
chanteur de son état.
la suite...

Accueil | Le groupe | Extraits | Biographie | Chansons | La presse | Contact
© IMRGA 2009 - Institut messin de recherche en grodardologie appliquée