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Tout Lucien
![]() Lucien arrive à Metz
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Lucien s'enflamme
En 1966, Lucien achète son premier 45 tours: «Le coeur gros» d'Hugues Aufray. Maurice Grodard fait maintenant les marchés. Il vend des objets de piété qu'il se procure à bas prix au Portugal, et des boules à neige avec Notre-Dame de Lisieux à l'intérieur. En 1967, Lucien achète sa première guitare, chez Manufrance. Il se procure aussi une méthode pour apprendre à en jouer et se laisse pousser les ongles. Et les cheveux par la même occasion. Il essaye de bricoler un micro pour brancher la guitare sur le Teppaz et s'électrocute. Il échoue de peu au BEPC mais perfectionne son anglais en écoutant les groupes pop de l'époque. Son père, qui est maintenant barman dans une boite de nuit à Sotteville-lès-Rouen, n'apprécie pas ses cheveux longs et le traite de beatnik. Lucien retient l'expression sous sa forme francisée (bite-nique NdT) dont il fera sa règle de vie. En 1968, Lucien milite à la ligue trotskiste révolutionnaire. Il en est exclu peu de temps après pour esprit petit-bourgeois: il avait voulu retapisser le local de la ligue. Pour un flirt avec toi...En août de la même année, à l'occasion d'un camp Eclaireurs à La Planche, près de Thiers, il fait la connaissance d'une jeune messine, Jocelyne M. Il ignore encore qu'elle deviendra Mme Grodard. En 1970, il se lance dans la vie active. Il trouve un travail d'éducateur au Centre départemental de l'enfance de Canteleu, où il fait la connaissance de Rufus. Ce dernier abandonnera bientôt la profession d'éducateur vers laquelle le poussait son père. Avec son maigre salaire, Lucien se paye une Malagutti, qu'il réduira en miettes quelques jours plus tard en heurtant un pylône. Fracture du fémur. Sa devise à partir de ce jour sera «Malagutti ne profite jamais». A la vue de ses nombreuses cicatrices, les médecins de l'armée préfèrent se passer de ses compétences. Il est exempté de service militaire. En 1971, Lucien Grodard décide de couper les ponts et de se rapprocher de la blonde Jocelyne. Il trouve un travail d'éducateur à l'I.M.Pro de la Horgne, à Metz, où il s'occupe de handicapés mentaux. C'est là qu'il fait la connaissance de Robert F., autre éducateur, qui peaufine auprès de ce public exigeant ses techniques de communication. En été, Lucien tourne un film avec quelques amis. Cette oeuvre de jeunesse ne sera malheureusement jamais distribuée dans les salles. Il s'achète une Simca 1000, ce qui lui permet de parfaire ses connaissances en mécanique automobile. Maurice Grodard pendant ce temps-là est licencié pour raisons économiques. Il se reconvertit dans la vente d'encyclopédies au porte-à-porte. En 1972, lassé du métier ingrat d'éducateur, Lucien, qui se souvient du temps où il faisait les marchés avec son père, part rejoindre Jean Sunny et son équipe de cascadeurs. C'est l'époque du cirque et de la vie manouche, qui le marquera pour toujours mais dont par pudeur, ou par regret, il ne parle que rarement. Il y apprendra à conduire les voitures sur deux roues, à faire le saut de la mort, à traverser un mur de flammes et à faire des accords de guitare à la façon des gitans. Fracture du poignet et brûlure de l'avant-bras au troisième degré. Vertige de l'amour...Finalement, sa passion pour la cascade cède le pas devant l'amour. Il rentre à Metz. Pendant quelques temps, il est prospecteur-placier en assurances-vie. Malgré ses talents de bonimenteur, il n'obtient pas beaucoup de succès. Il fait des progrès à la guitare, mais casse encore souvent les cordes. S'intéresse à François Béranger. Il trouve ensuite un emploi à «Moissons Nouvelles» et fait la connaissance de Vincent de V., comme lui passionné de mécanique. Le 2 novembre 1974, il épouse Jocelyne M., qui devient ainsi son épouse. La cérémonie a lieu dans la petite chapelle de la Salette près de Metz, sur la route de Bouzonville (ouverte le samedi après-midi et le dimanche). Josette Grodard, sa mère, abandonne les ménages. Elle se lance dans l'élevage intensif d'escargots qu'elle entasse dans sa baignoire et dans des caisses sur le balcon. Lucien lui en ramène quelquefois, quand il passe à Rouen. La colonne vertébrale ruinée à force de porter des encyclopédies, Maurice Grodard prend sa retraite. Il aide sa femme à s'occuper des escargots et va jouer à la belote l'après-midi au café des Sports. En 1976, nait le petit Thomas Grodard. En mai 1977, il participe avec des amis aux 24 heures cyclistes de Tournon, près d'Albertville. Emmenés par Alain D. et Stéphane V., le groupe de messins décident d'organiser le même genre de manifestation à Metz. Ils créent pour cela une association baptisée «la Draisienne». Lucien Grodard est le premier de ses membres. En même temps, avec Vincent de V. et quelques copains, il construit des karts pendant ses heures de loisirs. Il les essaye dans une ferme de la campagne messine. Son projet est de s'installer dans le sud pour monter un circuit dans la nature: le kart cross. Les maigres économies de la famille sont englouties dans l'affaire. En avril 1978, il organise avec l'équipe de la Draisienne les 24 heures cyclistes de Metz. Aujourd'hui encore, les commerçants n'ont pas oublié la pagaille qu'il y avait au centre-ville ce jour-là. En mai, il participe à nouveau aux 24 heures de Tournon. On le voit déguisé en gros bébé circuler sur une sorte de parc à roulettes. En voulant réparer l'engin, il se fait une profonde entaille à la cuisse. Il est emmené sans connaissances à l'hôpital d'Albertville. |
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