![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Accueil | Le groupe | Extraits | Biographie | Chansons | La presse | ![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Tout Lucien
![]() Lucien dans les rues de Londres
|
Lucien se recycle
En avril 1984, premier voyage à Londres. Première déception. Le milieu du show-biz ne s'intéresse pas du tout à lui. Il visite la ville endormi sur le siège arrière d'une voiture, dont il ne sort que pour faire une sieste à Hyde Park. Il dort avec ses amis dans un hôtel miteux de la banlieue londonienne, non loin d'Eléphant et Château. Les odeurs de cuisine indienne ou pakistanaise qui stagnent dans le corridor l'obligent à monter les deux étages de l'hôtel en courant et en retenant sa respiration. Heureusement, la chambre qui donne sur une centrale thermique n'a pas la même odeur. Il profite du voyage pour tester ses connaissances en anglais auprès des serveuses de restaurant: «Moi aimer pain, miam miam!» et se dit qu'il a encore des progrès à faire. Il tourne la même année un clip avec RTL Télévision. Ce sera la seule fois de sa carrière qu'il mettra son talent au service d'une cause qui lui est un peu étrangère: la sécurité routière. Le goût du spectacle et l'insistance amicale de Sylvie O., égérie de cette campagne de sensibilisation, lui feront sauter le pas. Il oubliera le temps du tournage les virages au frein à main, les compteurs de vitesse bloqués à fond et autres dépassements sur la ligne continue. Ne regardez pas, c'est une vraie boucherie !En 1985, Lucien tente une OPA sur la société IBM. Sa manoeuvre échoue de peu. En février, il rachète une ancienne boucherie pour y installer le siège de la société ACEB. Il utilise les chambres froides pour stocker ses pièces détachées et organise un mini-studio d'enregistrement dans une pièce minuscule. Il s'entraine à la guitare électrique le soir, entre deux programmations de caisses enregistreuses. Les voisins regrettent le temps des coups de hache sur l'étal du boucher. En mai, avec quelques amis intrépides, il se lance dans une croisière sur la Moselle à bord d'un house-boat. Epopée digne d'Africa Queen. Le bateau perd son moteur peu après le départ, tourne comme une toupie au milieu des gigantesques écluses, peine à remonter le courant... Après une journée d'efforts, les aventuriers épuisés jettent l'ancre à Frouard, à une trentaine de kilomètres de Metz. Le jour suivant est consacré au retour. Il tourne la même année un court-métrage avec Hubert L., Philippe et Anita D. et l'équipe habituelle de messins. Le film devait s'appeler "Les aventuriers de Jouy-aux-Arches perdus". Il est malheureusement resté inachevé. Avec un titre aussi tarabiscoté, il avait de toute façon peu de chances d'avoir du succès. Quelques bobines ont été conservées, notamment une séquence montrant la traversée du Rupt-de-Mad sur un pont de singe. On peut les visionner à la boulangerie-patisserie Hubert Lemoine, 38 rue de la Chapelle à Metz (le samedi après-midi, de mai à septembre. Réservation par écrit au moins trois semaines à l'avance). Sur mon cheval d'acier...Même si Lucien travaille comme un dément, cela ne l'empêche pas de faire des trucs pas ordinaires. En 1986, il se lance sur un nouveau créneau: le vélo bizarre. Patiemment, le soir ou au petit matin lorsque le ciel bleuit à l'horizon, il fabrique des engins comme jamais on n'en a vu, avec l'aide de Gérard M., virtuose du bricolage. Vélos à roues excentrées au début, pour se faire la main. Grand bi. Triporteur. Vélo exagérément surélevé. Vélos soudés côte à côte pour les amoureux. Vélos où on tourne avec la selle, où on avance comme en marchant, vélos qui dérapent de l'arrière, vélos où l'on tourne en se penchant sur le côté, etc... Grodard a tout inventé. Tout ce que l'humanité pourra inventer comme vélos dans les 2000 ans qui viennent, Grodard les a déja fabriqués. Il décide d'organiser des soirées au cours desquelles les gens viendraient s'amuser sur les vélos. Son goût pour la vie manouche reprend le dessus: il veut faire des tournées pour exhiber ses vélos et les louer aux badauds dans une sorte de manège. Pour organiser tout cela, il crée une nouvelle association, baptisée «Manivelle». Il fabrique des barrières en bois et en métal qu'il finance par la publicité. Il tire des tracts, achète une camionnette et fabrique une remorque pour transporter ses engins. Il s'équipe d'une sono et de baffles énormes. Et il part sur la route, comme un forain qu'il est toujours au fond de lui. Malgré un succès d'estime, l'affaire n'est guère rentable. Il envisage pourtant de profiter de l'été pour faire un tour de France des lieux touristiques et des centres de vacances avec ses vélos. Les personnes contactées un peu partout déclinent la proposition. Lucien renonce. Il se lance alors à corps perdu dans la musique. Il cède à bas prix son cyclo-band et s'équipe d'un synthétiseur, d'un magnéto 4 pistes, d'une boite à rythmes, et de quelques autres bidules de musicien. Avec Hubert L., patissier mélomane, il enregistre quelques morceaux hâtivement composés. L'enthousiasme est là, le punch aussi, mais Lucien n'est pas encore prêt. Il doit encore affirmer sa technique, prendre le temps de composer, prendre du recul. Ce n'est pas encore le moment de faire le grand saut dans le monde du spectacle. |
![]() |
Accueil
| Le groupe
| Extraits
| Biographie
| Chansons
| La presse
| Contact © IMRGA 2009 - Institut messin de recherche en grodardologie appliquée |